F. MM, psychologue clinicien

L’importance de 2AES au Gabon

Avant de connaître 2aes, il y avait un vide dans la prise en charge holistique des malades mentaux, c’est à dire l’interdisciplinarité, la participation volontaire, de chaque professionnel, à la prise en charge, surtout les échanges de communication entre médecins et psychologues par exemple n’existaient pas.

Il n’ y avait pas les structures de prise en charge, la seule existante n’existait qu’à Libreville, à l’intérieur du pays les CHR ne prenaient pas en charge les déficients mentaux

Avec 2aes les choses ont complètement changé, dans un premier temps on a vu le ministère bouger, vouloir créer des unités de prise en charge dans les CHR. Aujourd’hui des formations ont lieu, données aussi bien par 2AES que par le Ministère de la santé. Et ça permet de créer une véritable dynamique de prise en charge, de réveiller la conscience collective dans la prise en charge des maladies mentales au Gabon

2AES avec les formations ont permis de compléter les connaissances des professionnels en province, ont permis au médecin généraliste , par exemple, de comprendre la nécessité de  faire des référents dans la prescription médicale dans le domaine de la prise en charge des maladies mentales ; de constituer des équipes dynamiques interdisciplinaires. 2AES nous ont formé, nous ont permis de combler un vide.

Avant 2AES, on se regardait un peu en chien de faïence, chaque professionnel dans son coin. La maladie mentale n’intéressait quasiment pas les professionnelles de santé non spécialisé. Les patients étaient considérées comme les patients des psy uniquement ; les autres professionnels non formés en santé mentale ne comprenaient pas, avaient peur, ne connaissant pas les traitements liés à la prise en charge des maladies mentales.

Les malades mentaux étaient jusqu’à présent considérés comme des esprits, des personnes possédées, la maladie mentale n’était pas considérée comme les autres maladies

Par ailleurs, les spécialistes en santé mental comme nous, sont méconnus dans les organigrammes dans la nomenclature du fonctionnement hospitalier en région et même au centre hospitalier , voilà aujourd’hui on parle de la création d’unité de prise en charge, le ministère veut un peu maintenant évoluer à ce niveau-là

mais au niveau des textes de lois qui encadrent ne permettent pas aux psychologue de se mouvoir tranquillement dans l’exercice de leur profession , il ya un manque au niveau de la nomenclature. L’organigramme ne reconnaît pas le service de santé mentale par exemple il y a pas de service organisés spécialisé pour le santé mentale.Mais au niveau des textes maintenant il y a pas encore le toilettage.

Il ya aussi la prise en compte de la culture, là nous avons été formés à prendre en compte l’individu dans sa globalité , même si pour nous les psychologues c’était pas nouveau. La formation était très utile pour nous les praticiens au quotidien donc Aujourd’hui la prise en charge aujourd’hui va pouvoir être quantifiée avec les statistiques, une organisation professionnelle avec plus de communication, prise en charge  plus dynamique plus participative et inclusive, avec toutes les catégories de professions de santé.

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